Sortez du-out maternel en 13 étapes !
- le juillet 01, 2015
- par Anna
- dans education, les parents
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Le burn-out maternel n’est PAS une maladie!
C’est un état passager, plus ou moins long. Pour vous en sortir, pas besoin de médicaments, mais ce qui est indispensable, c’est une grosse envie de s’en sortir. Et cela passe d’abord par une prise de conscience. Il faut commencer par être honnête avec vous-même: regardez la vérité en face, même si elle est difficile à avaler, comme un comprimé mal ingurgité!Je vous ai déjà parlé des causes de l’épuisement maternel. Mes lectures et mon expérience m’ont permis d’en énumérer 14, que je vous laisse découvrir ici.
J’oubliais de vous dire que l’un des facteurs qui pouvaient déclencher le plus rapidement l’épuisement maternel est l’isolement et le fait de se sentir seule. Alors, peut-on dire que le burnout maternel est la « maladie des pays développés »? C’est une question que je me pose! Et c’est légitime car si être seule favorise cet épuisement, alors on peut dire que notre société individualiste y contribue fortement.
Il faut tout un village pour éduquer un enfant (Proverbe africain)
Alors que penser de nous, pauvres mères isolées, parfois élevant seules nos enfants, souvent recevant peu d’aide de l’entourage?
Mais le burn-out n’est pas une fatalité. ON s’en sort, JE m’en suis sortie, VOUS pouvez vous en sortir si vous y êtes confrontée!
Dernière définition du burn-out maternel avant de vous donner les solutions . Selon Sylvianne Giampino, psychologue et spécialiste de la parentalité dans une interview donnée au magazine « Parents »
On parle d’épuisement maternel quand les mères ont le sentiment qu’il n’y a plus de coupure entre elles et les contraintes du quotidien. Même si elles investissent la maternité, elles se sentent sous pression du matin jusqu’au soir et ne parviennent plus à récupérer. »
Les symptômes de l’épuisement maternel:
Un burn-out maternel n’arrive jamais brutalement. Ce n’est pas un coup de massue que vous recevez un beau matin, sans le voir arriver. Au contraire, il arrive progressivement, sournoisement, à petits pas feutrés, pour que vous ne l’entendiez pas s’installer chez vous, tel un invité qui s’impose.
D’où l’importance de répérer les signes avant-coureurs:
- La fatigue. Vous vous levez avec une grosse fatigue. Quand vous voyez la montagne de choses à faire, rien que l’idée de la gravir vous décourage et vous épuise!
- Le détachement. Vous vous êtes détachée consciemment ou inconsciemment de vos enfants et de votre quotidien pour préserver le peu d’énergie qu’il vous reste. Vous êtes devenue un robot, une machine exécutant les tâches mais sans vous impliquer émotionnellement.
- Le renoncement. Vous n’avez pas eu d’autre choix que d’abandonner votre idéal de maman parfaite. Puisque vous n’arrivez pas à concrétiser votre rêve, colère, rancune et perte de confiance en vous ont fini par vous envahir.
- La tristesse et la culpabilité de ne pas y arriver. Deux serpents venimeux qui vous attaquent de tous les côtés. Vous avez cette impression désagréable que vous ne réussissez rien parfaitement: ni vos fonctions quotidiennes (ménage, repas…), ni l’éducation de vos enfants, ni votre relation de couple, ni votre épanouissement personnel.
- L’irritation et la nervosité. Un rien vous énerve, tout vous agace!
- Un sentiment d’impuissance. Vous sentant submergée par les flots, vous baissez les bras (difficile alors de continuer de nager!), vous vous laissez couler. A quoi bon nager puisque vous n’y arriver plus!
- Divers troubles: du sommeil, de l’alimentation, de l’humeur qui ressemblent à s’y méprendre à une dépression. Ce cédez pas aux sirènes des fausses échappatoires: consommation d’alcool, de drogue ou autres faux-fuyants qui vous nuisent physiquement, psychologiquement et spirituellement.
- Envie de tout quitter, de tout abandonner.
- Pensées négatives au sujet des enfants. Votre mal-être, vous le rejetez sur vos enfants, ils ne sont plus ces petits êtres colorés et plein de vie, ils sont devenus ces monstres ingrats, égoïstes, bruyants et dévoreurs d’énergie.
- Sacrifice absolu. Vous ne pensez plus à vous. Vous ne prenez plus le temps de dormir suffisamment, de manger correctement, de vous occuper de vous (sorties, loisirs, café entre copines!)
Prévention et Solutions
Avec les symptômes donnés plus haut, vous avez peut-être repéré les signes d’un épuisement chez vous. Pas de panique, chaque mal a son remède. Voici une liste de 10 solutions. Elles ne sont pas miracles, elles sont justes des pistes à explorer et à mettre en pratique, selon votre situation personnelle.
- Arrêtez de vouloir tout contrôler. Déléguez! Et appliquez la règle du « CQFAR » de Marlène Schiappa : Celui Qui Fait A Raison. « Par exemple, dans le domaine vestimentaire, ne pas repasser après que le père ait déjà habillé l’enfant. Il faut savoir lâcher du lest. »
- Evaluez votre niveau d’épuisement. C’est important de savoir si vous êtes complètement au bout du rouleau ou s’il vous reste encore un peu d’énergie.
- Apprenez à dire non aux enfants, à la famille, aux amies… A vouloir toujours faire plaisir, répondre à toutes les demandes, vous oubliez de vous faire plaisir à vous.
- Baissez votre niveau d’exigence, acceptez d’être faible. Vous n’êtes pas wonderwoman. Le problème vient donc de l’objectif inaccessible que vous vous êtes fixé.
- Prenez la ferme décision de vous en sortir. C’est comme pour arrêter de fumer, il faut être très motivé et convaincu.
- Rencontrez des mamans, des psychologues, interrogez les forums sur internet. Pouvoir parler vous aidera à vous libérer et à mieux comprendre votre situation.
- Lisez! La biblio-thérapie (guérir par les lectures) est très efficace.
- Prenez conscience que vous n’êtes pas seule, que ça arrive à d’autres. Cela permet de relativiser et surtout de se déculpabiliser!
- Remettez en question l’image de la mère parfaite. Je ne vous dit pas d’abandonner vos rêves, mais de les colorer un peu différemment, pour qu’ils collent mieux à votre situation et vos capacités actuelles. Puis quand vous aurez repris du poil de la bête, vous aurez la force d’être plus exigeante avec vous-même.
- Eloignez-vous de la source de stress. Sortez un peu de chez vous (pour ne plus voir la pagaille), et faites des petites choses pour vous, pour souffler sans les enfants (mais sans en abuser!). Reposez-vous!
Conclusion
Je ne voudrais pas terminer cet article sans rappeler qu’être maman est le plus beau métier du monde! C’est un lieu commun de le dire, mais c’est une source de grande satisfaction que de le penser vraiment. J’aime être maman car j’ai plusieurs fonctions, un peu comme un couteau-suisse! J’ai la casquette de taxi, infirmière, professeur, psychologue, chef-cuistot, gouvernante, comptable, directrice des ressources humaines, animatrice, secrétaire, et experte en bisous =)
Et vous?
J’espère vous avoir donner des pistes suffisantes à travers mes deux articles sur l’épuisement maternel. Si vous avez des questions ou remarques, les commentaires ci-dessous sont là pour ça 😉
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