5 clés pour aider l’enfant à gérer sa déception
- le décembre 10, 2015
- par Anna
- dans education, les enfants
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L’erreur est humaine, et les enfants doivent l’apprendre très vite !
Nous les parents voudrions les protéger de l’échec, faire en sorte qu’ils ne souffrent pas. C’est une utopie: l’enfant est obligé de se tromper et d’être déçu. C’est l’apprentissage de la vie ! Tout ce que nous pouvons faire, c’est aider l’enfant à gérer sa déception.
Que signifie être déçu exactement ? C’est être vexé, fâché, contrarié, désenchanté, dépité, désabusé ou tout simplement « dégoûté » ! C’est la sensation désagréable d’être en deçà de ce qu’on espérait, de ne pas avoir atteint ses objectifs.
Certains spécialistes disent que ce sont les enfants entre 7 et 9 ans qui ont le plus de mal à relativiser leurs erreurs. C’est donc l’âge privilégié pour les aider à accepter l’échec. Cet apprentissage leur servira toute leur vie.
Pour cet article, je me suis inspirée d’un site anglophone. Vous pouvez retrouver l’original en cliquant ici.
1/ Attendez avant de lui remonter le moral
Généralement, notre premier réflexe quand notre enfant est triste d’avoir échoué est de lui dire une phrase du genre : « Tu as fait de ton mieux ! » ou « Tu t’entraîneras encore plus pour mieux y arriver la prochaine fois » etc. Au moment où il vient d’être déçu, je ne suis pas sûre que l’enfant soit capable d’entendre nos mots d’encouragement. Je pense qu‘il a d’abord besoin qu’on l’écoute d’une oreille attentive, qu’on le laisse exprimer ce qu’il ressent.
Si l’enfant reste silencieux, vous pouvez le prendre dans vos bras ou lui faire un petit geste tendre (lui caresser la tête par exemple) pour qu’il se sente soutenu et lui dire que s’il en a envie il peut vous parler. Vous pouvez aussi partager votre expérience, et lui raconter un de vos échecs, ce qui aura l’avantage de lui changer les idées et de se dire que maman ou papa sont des êtres humains (les enfants idéalisent leurs parents).
2/ Attention à votre manière de le complimenter
Si vous complimentez sans arrêt la performance de votre enfant (« Tu as super bien réussi ce salto arrière ») plutôt que son effort (« Je suis impressionné de voir à quel point tu t’es entraîné pour réussir ce salto »), ce sera plus difficile pour lui d’accepter les erreurs et les échecs. C’est ce qu’explique Carol Dweck, professeur de psychologie à l’université de Stanford.
Dans une de ses études, elle donna un test de 4ème à des enfants de cm2. Les enfants d’un des deux groupes avaient été loués pour leurs efforts et leur persévérance tandis que les enfants de l’autre groupe avaient été complimentés pour leur intelligence. Les enfants glorifiés pour leur intelligence ont été contrariés en voyant la difficulté du test tandis que les enfants de l’autre groupe ont eu de meilleurs résultats au test. Ces enfants-là ont réalisé que ce qui compte vraiment c’est l’effort fourni et non pas juste le résultat final.
3/ Tirez des leçons des expériences
Une fois le choc de la déception passé, montrez-lui comment il a réussi cette fois-ci à gérer son échec pour qu’il puisse faire de même à l’avenir. Vous pourrez alors lui demander: « Tu te souviens quand tu as ressenti ce sentiment de déception la dernière fois ? Qu’est-ce que tu avais fait à ce moment-là ? ». Vous pouvez aussi l’aider à trouver des solutions afin de ne pas toujours faire les mêmes erreurs. L’enfant finira par aller lui-même dans son passé les ressources qui pourront l’aider à gérer ses déceptions futures.
4/ Enlevez la peur de l’échec
Votre enfant pense peut-être que s’il ne réussi pas, il perdra votre amour. Imaginons qu’il joue très mal lors d’un match de foot. Résistez à l’envie de lui dire « Ce n’est pas grave car ce match est un petit match, ça n’a pas d’importance ». Cette réaction peut lui donner l’impression que son activité n’est pas très importante à vos yeux. Il vaut mieux lui faire comprendre que vous n’attendez pas la perfection et même si c’est fâcheux d’échouer, ça ne modifie en rien l’amour que vous lui portez. Et si jamais votre enfant ne veut plus faire cette activité car il a été trop déçu par son échec, rappelez-lui à quel point il prenait plaisir à faire cette activité. Faites-lui comprendre qu’il devrait s’appuyer sur ses bons souvenirs plutôt que de ressasser cet échec.
5/ Encouragez les amitiés
Vous pouvez suggérer à votre enfant des manières de réagir à la déception d’un ami. Si un jour son ami marque contre son équipe ou oublie un mot de la poésie qu’il récite devant toute la classe, comment votre enfant peut-il réagir ? Parfois les camarades prêtent beaucoup d’attention à l’enfant déçu par sa note ou sa performance, ce qui peut envenimer les choses. Montrez à votre enfant que c’est tout aussi bien de réagir normalement, de faire un peu comme si de rien n’était. Il peut avoir un petit geste pour apaiser son ami comme lui dire : »On mange ensemble à la cantine ? » ou « A tout à l’heure dans le bus ! ». Si un enfant sait que son ami ne focalise pas son attention sur ses erreurs, il sera plus facile pour lui aussi de ne pas en faire toute une fromage !
Et vous ?
Est-ce que vous avez des techniques pour aider votre enfant à surmonter le sentiment d’échec?
Comment l’aidez-vous à gérer sa déception?
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